Always (2011) : Un mélodrame coréen intense avec So Ji-sub et Han Hyo-joo

Alors, prêts à plonger dans un classique du cinéma coréen qui va vous faire osciller entre larmes et coups de poing ? Ce mois-ci, on se pose devant Always, un film de 2011 qui promet de vous secouer les émotions comme un shaker de soju. Avec So Ji-sub et Han Hyo-joo en tête d’affiche, on s’attend à du lourd, du mélodramatique, et peut-être même à quelques abdos saillants. Accrochez-vous, ça va être intense.
Déjà, commençons par le casting. So Ji-sub, l’homme qui fait fondre les cœurs avec son regard ténébreux et ses épaules de déménageur, incarne ici un ancien boxeur reconverti en livreur d’eau. Oui, vous avez bien lu : livreur d’eau. Pas exactement le rôle glamour qu’on imaginerait pour une star de sa trempe, mais c’est justement ce qui rend le personnage attachant. Han Hyo-joo, quant à elle, joue une jeune femme aveugle, sculpteuse et masseuse, qui va croiser la route de notre héros taciturne. Leur rencontre ? Un mélange de maladresse, de tangerines et de dramas télévisés. Vous voyez le tableau.
Une histoire sombre, mais pas que
Le film s’ouvre sur des images glacées, pluvieuses, presque oppressantes. Marcelino (So Ji-sub) enchaîne les boulots physiques, comme pour expier les erreurs de son passé. Jung-hwa (Han Hyo-joo), elle, apporte une touche de lumière dans ce monde grisâtre. Leur relation se construit petit à petit, entre descriptions de dramas et piggyback rides (oui, le fameux portage romantique, un must dans les mélos coréens). Mais ne vous y trompez pas : Always n’est pas qu’une simple histoire d’amour. C’est aussi une quête de rédemption, un combat contre les démons du passé.
Et c’est là que le film prend toute son ampleur. Marcelino, ancien champion de boxe, est tiraillé entre son désir de tourner la page et les pressions de son ancien patron qui veut le voir retourner sur le ring. Le troisième acte, avec ses scènes de combat MMA et ses sacrifices héroïques, vous fera monter l’adrénaline. Mais attention, préparez vos mouchoirs, car le destin semble s’acharner sur nos deux protagonistes.
Des moments forts, mais quelques clichés
Ce qui fonctionne le mieux dans Always, ce sont les petits moments. Les regards furtifs, les silences éloquents, les éclats de lumière qui percent soudainement l’obscurité. La réalisation joue habilement avec les contrastes, passant des néons froids de la ville à la chaleur du soleil. Mais, comme souvent dans les mélos, les clichés ne sont jamais loin. Secret honteux, malentendus tragiques, et bien sûr, la fameuse scène de l’opération qui pourrait tout changer… On frôle parfois le trop-plein de sentimentalisme.
Et puis, il y a le personnage de Jung-hwa. Han Hyo-joo est magnifique, mais son personnage, indépendant et pourtant naïf, manque un peu de crédibilité. Une femme aveugle qui se déplace seule dans une grande ville, mais qui semble aussi vulnérable qu’une adolescente ? Hum… Pas sûr que ça passe la rampe.
Un film ancré dans le corps
Ce qui m’a le plus marqué, c’est la façon dont le film explore le thème du corps. Jung-hwa utilise le toucher pour comprendre le monde, tandis que Marcelino maltraite son corps, que ce soit dans le ring ou dans son travail quotidien. Cette physicalité est omniprésente, mais elle a un prix : les scènes de violence sont brutales, parfois difficiles à regarder. Une scène de quasi-viol et un combat de cage sanglant viennent rappeler que le film ne fait pas dans la dentelle.
Au final, Always est un film qui vaut le détour, ne serait-ce que pour la performance de So Ji-sub et la beauté de certaines séquences. Mais si vous cherchez une romance légère, passez votre chemin. Ici, on est dans le lourd, le sombre, le tragique. Et c’est exactement ce qui en fait un classique.
Alors, prêts à vous lancer ? N’oubliez pas vos mouchoirs, et peut-être un coussin pour cacher vos yeux pendant les scènes de combat. Et rendez-vous le mois prochain pour notre prochaine séance K-Movie Night avec Wonderland (2024). Spoiler alert : ça va être tout aussi épique.