Love Take Two : Un drame mère-fille poignant entre regrets et espoir

Entre mélancolie et espoir, la nouvelle série Love Take Two entame son récit avec une intensité émotionnelle qui ne laissera personne indifférent. Dès les premiers épisodes, la relation complexe entre une mère et sa fille prend le devant de la scène, dans une histoire où les rêves, les regrets et la maladie s'entremêlent avec une justesse troublante.
Une relation mère-fille sous tensionLee Ji-ahn (interprétée par la talentueuse Yeom Jung-ah) incarne une mère célibataire ambitieuse, manager sur un chantier de construction, qui a sacrifié sa jeunesse pour élever sa fille, Lee Hyo-ri (Choi Yoon-ji). Pourtant, malgré sa fierté affichée pour les succès de sa fille – une étudiante en médecine brillante –, Ji-ahn peine à voir la souffrance silencieuse de Hyo-ri. Entre les attentes écrasantes et les reproches voilés ("J’ai tout donné pour toi"), leur relation est toxique à bien des égards, illustrant une dynamique familiale que beaucoup reconnaîtront.
Hyo-ri, quant à elle, étouffe sous le poids des ambitions maternelles. Son abandon des études de médecine et sa fuite vers un village côtier avec son amie Lee Sook (Yang Yoo-jin) sont autant d’actes de rébellion désespérés. Mais lorsque Ji-ahn la retrouve, c’est une révélation bien plus sombre qui les attend : Hyo-ri est atteinte d’une tumeur au cerveau.
Un décor qui devient personnageLe petit village en bord de mer, avec ses habitants chaleureux (interprétés par des visages familiers comme Kim Mi-kyung et Kang Ae-shim), offre un contraste saisissant avec l’agitation de Séoul. C’est ici que Hyo-ri espère trouver une paix fugace, loin des attentes étouffantes de sa mère. Le hasard – ou le destin – la conduit même à croiser Ryu Bo-hyun (Minkyu), le fils de l’ancien amour de Ji-ahn, Ryu Jung-seok (Park Hae-joon). Une rencontre qui pourrait bien redessiner les contours de leur histoire.
Un drame qui joue avec les émotionsSi Love Take Two promet des moments de réconciliation et de douceur, la mélancolie plane dès le départ. Les flashbacks révèlent peu à peu les failles de Ji-ahn, tandis que Hyo-ri, confrontée à sa propre mortalité, cherche désespérément à vivre pour elle-même. Leur relation évolue au gré des silences et des éclats, avec une intensité qui rappelle des classiques comme Dear My Friends ou Navillera.
L’arrivée d’une maison décrépite, offerte en guise de remboursement à Ji-ahn, pourrait bien devenir le symbole de leur reconstruction. Un projet commun, peut-être, pour ces deux femmes qui ont tant à se pardonner.
Verdict : Une série poignante, mais exigeanteLes deux premiers épisodes de Love Take Two posent les bases d’un drame familial profondément humain, où chaque regard et chaque mot pèsent leur poids de douleur et d’amour. Si la tonalité mélancolique peut décourager certains, les performances des acteurs et la beauté des paysages valent le détour. Reste à savoir si le récit saura éviter les écueils du pathos pour offrir une véritable catharsis.
Pour l’heure, une chose est sûre : cette série ne laissera pas son public indemne. À suivre, le cœur bien accroché.
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