Law and the City Épisodes 3-4 : Dilemmes Moraux et Secrets Explosifs dans ce K-Drama Juridique

Dans l'univers des k-dramas juridiques, Law and the City se distingue par sa capacité à mêler intrigues professionnelles et dilemmes personnels avec une finesse toute coréenne. Les épisodes 3 et 4, diffusés cette semaine, plongent nos avocats préférés dans des eaux troubles, où les choix moraux se révèlent aussi complexes qu’un dossier juridique épineux.

L’énigme du voyage à Hong Kong entre Joo-hyung et Hee-ji trouve enfin sa réponse. Loin d’être une rencontre fortuite, leur histoire s’est construite autour d’un dîner partagé et d’un malentendu culturel typique : la frontière ténue entre un simple rendez-vous et un date sérieux. Cette clarification permet aux deux avocats de tourner la page et d’établir une relation professionnelle plus sereine, teintée d’une complicité inattendue.

Hee-ji fait face à son premier vrai cas déchirant : défendre un chirurgien accusé de négligence ayant entraîné la mort d’un enfant. Grâce à l’aide de Joo-hyung et de son réseau – dont Kim Ji-seok, un infirmier de bloc opératoire interprété par Yoon Kyun-sang –, elle découvre une faille cruciale dans l’accusation. Cette affiche soulève une question universelle : jusqu’où un avocat doit-il mettre de côté ses émotions pour servir la justice ?

Joo-hyung, quant à lui, affronte un spectre bien plus personnel. Contraint de défendre un mari violent dont la victime n’est autre que son ex-petite amie (Lee Yoo-young), il se retrouve piégé entre devoir professionnel et loyauté affective. La scène où il explose enfin face à son client ignoble est cathartique, mais ne suffit pas à effacer l’amertume d’avoir participé à cette mascarade judiciaire. Un rappel brutal que même les plus rationnels peuvent être submergés par leurs sentiments.

Les autres membres du cabinet ne sont pas épargnés par la tourmente. Sang-ki se débat avec un cas mettant en scène deux veufs liés par une tragédie, tandis que Moon-jung semble porter un secret bien plus lourd que ses allergies saisonnières. Quant à Chang-won, son optimisme naturel est mis à rude épreuve par une mission humiliante orchestrée par les connections douteuses de son patron.

Seule Hyung-min, la nouvelle propriétaire du cabinet, semble échapper à la mélancolie ambiante. Son arrivée en grande pompe – et son abandon soudain de son attitude de « super-méchant » – laisse présager un rôle plus nuancé que prévu. Est-elle réellement inoffensive, ou cache-t-elle encore des cartes dans sa manche ? L’intrigue promet des retournements.

Ces épisodes marquent un tournant plus sombre pour la série, explorant sans fard les failles de ses personnages. Si certaines révélations – comme le mariage de Moon-jung – paraissent artificielles, la dynamique du groupe reste un point fort. Leurs moments de soutien mutuel, comme lorsqu’ils se rassemblent pour remonter le moral de Chang-won, apportent une chaleur bienvenue dans ce paysage juridique glacial.

Reste à voir si Joo-hyung saura tirer les leçons de ses erreurs. Car comme le démontre Law and the City, dans le tribunal de la vie, les verdicts les plus durs sont souvent ceux que l’on se rend à soi-même.