ONE High School Heroes : Un drama sombre sur la rébellion adolescente et la violence scolaire

ONE High School Heroes : Un drama sombre sur la rébellion adolescente et la violence scolaire
Le 07/06/2025 à 13:16Par Jin Wanderer
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Dans l'univers des dramas coréens, les histoires de lycéens en rébellion ne sont pas nouvelles, mais ONE High School Heroes apporte une touche sombre et captivante qui pourrait bien marquer les esprits. Les deux premiers épisodes posent les bases d'un récit où la violence devient un exutoire pour des adolescents écrasés par les attentes familiales et sociales. Un cocktail explosif qui promet des développements passionnants.

Un héros malgré lui

Kim Eui-gyeom (interprété par Lee Jung-ha) n'est pas le lycéen ordinaire qu'il prétend être. Sous ses airs apathiques se cache une rage contenue, alimentée par un père tyrannique (Kim Sang-ho) qui exige la perfection académique. Les scènes où ce dernier surveille chaque mouvement de son fils, le piquant à la moindre erreur, sont aussi glaçantes que révélatrices. Eui-gyeom développe même des mécanismes d'autopunition troublants, comme se strangler jusqu'à la limite de l'évanouissement. Un comportement extrême qui laisse deviner des traumatismes plus profonds.

L'ombre du frère aîné disparu plane sur cette famille dysfonctionnelle. Le Walkman cassé que Eui-gyeom transporte partout comme une relique en dit long sur son deuil inachevé. Cet objet devient le déclencheur involontaire de sa métamorphose : lorsqu'un tyran scolaire (Choi Hong-il, joué par Im Hyun-tae) s'en prend à ce précieux souvenir, le garçon docile se transforme en machine à combattre. La scène de bagarre qui s'ensuit est chorégraphiée avec une intensité remarquable, montrant comment la colère peut libérer un talent brut.

L'étrange duo qui se dessine

Au milieu de ce chaos apparaît Kang Yoon-ki (Kim Do-wan), un énigmatique observateur fasciné par les capacités de Eui-gyeom. Son insistance à vouloir devenir son "coach" soulève des questions : pourquoi ce jeune homme si léger en apparence s'intéresse-t-il autant à un bagarreur solitaire ? La visite furtive de Yoon-ki à l'hôpital, où un ami semble plongé dans un coma profond, laisse entrevoir des motivations plus complexes qu'il n'y paraît.

Leur relation évolue de manière surprenante. Yoon-ki, avec sa joie de vivre communicative, fait office de contrepoids bienvenu à la noirceur de Eui-gyeom. Lorsqu'il échange ses vêtements propres contre l'uniforme ensanglanté de son nouveau protégé, c'est plus qu'un simple service : un pacte non dit se scelle entre ces deux âmes perdues. La scène où Yoon-ki ment effrontément au père obsédé par les classements scolaires est à la fois drôle et révélatrice des valeurs décalées de ce duo improbable.

Une hiérarchie de la terreur

Le lycée se révèle être un microcosme violent, dirigé par une véritable pyramide d'intimidation. Au sommet trône Choi Ji-hyuk (Lee Se-ho), un caïd armé d'un sabre en bambou dont les méthodes rappellent les pires films de gangsters. La manière dont il manipule Seung-joon (Im Sung-kyun), le boxeur réticent, montre comment la violence institutionnalisée peut corrompre même ceux qui n'en ont pas l'envie.

La scène de l'hôpital, où la mère endeuillée de Eui-gyeom (Kim Joo-ryung) montre une compassion inattendue envers son agresseur, est un moment particulièrement poignant. Ce bref échange humanise soudainement Seung-joon, révélant qu'il n'est peut-être qu'une autre victime de ce système pervers.

Un final qui donne envie de suite

Le cliffhanger des épisodes 1-2 est diaboliquement efficace. Alors que Eui-gyeom semblait prêt à endurer les humiliations pour mettre fin au cycle de violence, son "mode rage" se réactive face à l'injustice subie par Seung-joon. La question posée à Yoon-ki - "combien en reste-t-il après celui-là ?" - sonne comme un engagement à nettoyer l'école de ses démons, un par un.

Ce qui rend ONE High School Heroes si captivant, c'est sa capacité à mêler action physique et profondeur psychologique. Eui-gyeom ne se bat pas pour devenir un héros, mais parce que c'est la seule manière qu'il a trouvée pour exprimer sa douleur. La façon dont ses combats semblent peu à peu lui redonner goût à la vie, malgré lui, est fascinante à observer. Avec une photographie soignée, des chorégraphies de combat impressionnantes et des personnages complexes, cette série a tous les atouts pour devenir le prochain phénomène du genre.

Reste à voir si Eui-gyeom parviendra à canaliser sa rage avant qu'elle ne le consume, et quel rôle jouera vraiment Yoon-ki dans cette transformation. Une seule chose est sûre : après ce final électrique, l'attente pour les prochains épisodes s'annonce longue...

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