Karma, le thriller choc de Netflix, à découvrir le 4 avril 2025

Karma, le thriller choc de Netflix, à découvrir le 4 avril 2025
Le 06/03/2025 à 12:03Par Kenji Dusk

Imaginez une nuit où le silence est si dense qu’il semble peser sur vos épaules. Le genre de nuit où chaque souffle résonne comme un écho lointain, et où les ombres dansent à la lueur tremblante d’un réverbère. C’est dans cette atmosphère étouffante que Karma, la nouvelle série originale de Netflix, plante ses racines. Dès les premières images, on sent que cette histoire ne sera pas un simple thriller policier, mais une plongée vertigineuse dans les méandres de l’âme humaine, où chaque choix, chaque geste, résonne comme un coup de tonnerre dans un ciel déjà chargé de menaces.

Des destins tissés de fils rouges

L’affiche teaser de Karma ne ment pas : six personnages, reliés par des fils rouges emmêlés, comme des marionnettes prises au piège d’un manipulateur invisible. Ces fils, à la fois symboles de connexion et d’étouffement, résument à eux seuls l’essence de la série. Chaque personnage est un nœud dans cette toile complexe, et chaque nœud se resserre un peu plus à mesure que l’intrigue avance. Park Hae-soo, que l’on a découvert dans Squid Game, incarne ici le Témoin, un homme dont le regard semble porter le poids de l’inévitable. Son pacte, conclu dans l’ombre d’un accident mystérieux, est le point de départ d’une spirale infernale. À ses côtés, Shin Min-a, habituée aux rôles lumineux, se métamorphose en Ju-yeon, une médecin hantée par des fantômes qui refusent de la lâcher. Leur rencontre, comme celle des autres personnages, n’est pas un hasard, mais le fruit d’un karma implacable.

La série, adaptée du webtoon éponyme de Choi Hee-sun, explore avec une précision chirurgicale les thèmes de la culpabilité, de la vengeance et de la rédemption. Chaque personnage est à la fois victime et bourreau, pris dans un cycle où les frontières entre le bien et le mal s’estompent. Lee Hee-jun, dans le rôle du Débiteur, incarne cette dualité avec une intensité troublante. Criblé de dettes après un désastre financier, il est prêt à tout pour s’en sortir, même si cela signifie plonger plus profondément dans l’abîme. Kim Sung-kyun, quant à lui, apporte une gravité mélancolique à son personnage de Gil-ryong, un homme licencié injustement et entraîné malgré lui dans une mission périlleuse. Leur destin commun, tissé de secrets et de trahisons, est un rappel cruel que nos actions, aussi insignifiantes semblent-elles, ont toujours des conséquences.

Une esthétique sombre et envoûtante

L’esthétique de Karma est un personnage à part entière. Les premières images dévoilées dans la bande-annonce sont empreintes d’une tension palpable, où chaque plan semble chargé d’une émotion brute. La musique, solennelle et inquiétante, accompagne ces visages marqués par la peur, la colère ou le désespoir. Les couleurs, souvent froides et métalliques, contrastent avec les éclats de rouge qui surgissent çà et là, comme des rappels du sang versé ou des liens qui unissent ces âmes perdues. Lee Il-hyung, le réalisateur, fait ici ses débuts dans la réalisation de séries, et son expérience dans le cinéma se ressent dans chaque cadre. Les scènes sont composées comme des tableaux, où la lumière et l’ombre jouent un rôle crucial pour transmettre l’état d’esprit des personnages.

Mais ce qui frappe le plus, c’est la manière dont la série parvient à traduire visuellement l’idée de karma. Les fils rouges de l’affiche ne sont pas qu’un symbole : ils se reflètent dans les décors, les costumes, et même dans les mouvements des personnages. Une scène en particulier, où Ju-yeon se regarde dans un miroir fissuré, résume à elle seule l’essence de la série. Les fissures, comme les fils, sont à la fois une rupture et une connexion. Elles rappellent que même brisés, nous restons liés à notre passé, à nos choix, et aux autres.

Une réflexion sur l’inéluctable

Au-delà de son intrigue haletante et de ses retournements imprévisibles, Karma pose une question fondamentale : peut-on échapper à son destin ? Les personnages, malgré leurs efforts désespérés pour rompre les liens qui les enchaînent, semblent condamnés à répéter les mêmes erreurs. Le slogan de la série, "Un lien maléfique qui ne peut être rompu", résonne comme une sentence. Pourtant, dans cette fatalité apparente, il y a aussi une lueur d’espoir. La supplique "Mettons fin à cette connexion sordide ici" suggère que, peut-être, il existe une issue. Mais à quel prix ?

En attendant sa sortie le 4 avril 2025, Karma promet d’être bien plus qu’un simple thriller. C’est une méditation sur les conséquences de nos actes, une exploration des ombres qui habitent chacun de nous, et une invitation à réfléchir sur les liens, visibles ou invisibles, qui nous unissent aux autres. Dans un monde où tout semble éphémère, la série nous rappelle que certaines connexions, aussi douloureuses soient-elles, sont indélébiles. Et si, finalement, le karma n’était pas une punition, mais une chance de comprendre, de grandir, et peut-être, de se libérer ?