Second Shot at Love : Une romance touchante sur l’addiction et la rédemption

Second Shot at Love : Une romance touchante sur l’addiction et la rédemption
Le 15/05/2025 à 16:16Par Luna Seoul
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Il y a des séries qui vous prennent aux tripes dès les premières minutes, comme une mélodie familière qui résonne dans le creux de votre mémoire. Second Shot at Love, la nouvelle production de tvN, fait partie de ces récits qui oscillent entre légèreté et profondeur, entre rires et larmes. Avec en toile de fond un sujet aussi délicat que l'alcoolisme, cette comédie romantique promet une exploration nuancée des failles humaines, portée par le duo charismatique Gong Myung et Sooyoung.

Une descente aux enfers qui commence par un verre

L'histoire s'ouvre sur Han Geum-joo (Sooyoung), une mécanicienne talentueuse dont la vie bascule après une nuit d'excès. Entre les appels ignorés de son fiancé et les danses ivres sous les réverbères, le portrait est aussi drôle que tragique. Lorsque Kim Joo-yeop (Yoo Eui-tae) lui lance un ultimatum – "moi ou l'alcool" –, son choix glacé résonne comme un coup de tonnerre. Mais sous cette façade de femme insouciante se cache une douleur bien plus profonde...

Ce qui frappe immédiatement, c'est la justesse du jeu de Sooyoung. Elle incarne Geum-joo avec une vulnérabilité palpable, transformant chaque gorgée de soju en cri silencieux. La scène du lac, où elle reproduit sa danse d'ivresse en pleurs, est un moment de cinéma pur – comme ces OST qui vous traversent l'âme sans prévenir.

Retour aux sources, retour à soi

Expulsée de sa vie citadine, Geum-joo se retrouve ramenée de force à Bochun, son village natal. Entre une mère autoritaire (Kim Sung-ryung) qui déclare la guerre à l'alcool et un père complice (Kim Sang-ho) qui sirote son vin de prune en cachette, les dynamiques familiales sont savoureuses. C'est dans ce microcosme provincial que ressurgit le Dr Seo Eui-joon (Gong Myung), ancien ami devenu médecin local – et surtout, ancien buveur repenti.

Leur relation électrique est un véritable régal. Lui, médecin parfait en apparence mais rongé par ses propres démons. Elle, rebelle attachante qui refuse d'admettre son addiction. Leurs dialogues piquants rappellent ces vieilles chansons K-pop où chaque parole cache un double sens. Et quand Geum-joo balance un gâteau à la figure de son ex infidèle... on ne peut s'empêcher de trinquer mentalement à sa santé !

Sobriété et secondes chances

Ce qui rend Second Shot at Love particulièrement touchant, c'est son refus des clichés. Eui-joon n'est pas le prince charmant qui va sauver Geum-joo par amour. Sous ses airs de médecin modèle se cache un homme brisé, dont les placards regorgent de bouteilles secrètes. La scène où il lit les rumeurs l'accusant d'avoir tué quelqu'un avant de laisser tomber sa bouteille est un moment d'une intensité rare.

En seulement deux épisodes, la série pose les bases d'une réflexion subtile sur la reconstruction. Entre les flashbacks lyriques et les scènes comiques (comme cette prohibition familiale digne d'un drama historique !), elle tisse une toile émotionnelle complexe. Gong Myung, qu'on avait découvert dans Drinking Solo, livre ici une performance tout en nuances, tandis que Sooyoung confirme son statut de reine des héroïnes imparfaites.

Une romance à la saveur de makgeolli

Si le titre évoque une seconde chance en amour, c'est avant tout vers elle-même que Geum-joo devra se tourner. Les étincelles entre les deux protagonistes sont indéniables – ces regards furtifs, ces reproches qui en disent long... Mais le vrai duel se joue entre chaque personnage et leur propre reflet au fond d'un verre.

Avec son mélange détonnant d'humour et d'émotion, Second Shot at Love pourrait bien devenir la surprise de cette saison. Comme ces vieux tubes K-pop qu'on réécoute des années plus tard, elle a ce je-ne-sais-quoi de nostalgique et universel à la fois. À suivre avec un thé – ou pourquoi pas, un bon verre de vin de prune, en hommage à la famille Han.

Car après tout, n'est-ce pas dans nos failles que réside notre beauté ? Comme le dit si bien Geum-joo : "L'alcool, c'est comme les ex – parfois, il faut savoir les laisser partir pour retrouver le goût de vivre." À méditer... avec modération.

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