The Art of Negotiation : Retour sur une fin émouvante et des révélations inattendues

The Art of Negotiation : Retour sur une fin émouvante et des révélations inattendues
Le 16/04/2025 à 13:33Par Luna Seoul
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Il y a des séries qui vous prennent par la main et vous emmènent dans un voyage inattendu. The Art of Negotiation en fait partie. Ce drama, qui semblait au premier abord centré sur les arcanes froides du monde des fusions-acquisitions, s’est révélé être une magnifique exploration des liens humains, des cicatrices du passé et de la quête de vérité. Et maintenant que le rideau est tombé sur ses deux derniers épisodes, il est temps de revenir sur cette conclusion aussi émouvante que surprenante.

Le passé qui rattrape

Pendant onze épisodes, on a senti le poids du non-dit planer autour de Ju-no, interprété avec une intensité subtile par Jang Hyun-sung. Ce leader charismatique, toujours droit dans ses bottes, cachait en réalité une douleur profonde. L’épisode 11 lève enfin le voile sur son histoire : celle d’un frère emporté par les rouages impitoyables de la finance, et d’une culpabilité qui ne l’a jamais quitté. La révélation que la petite fille qu’il élève n’est pas sa fille, mais sa nièce, orpheline après le suicide de son frère, donne une dimension déchirante à son personnage. Ce n’est plus juste un héros professionnel, mais un homme brisé qui tente de réparer l’irréparable.

Les flashbacks, habilement distillés, montrent comment un simple dossier frauduleux – celui de la société Jumbo Pharmaceutical – a précipité le drame. Le frère de Ju-no, croyant saisir une opportunité en or, s’est retrouvé piégé dans une manipulation boursière orchestrée par… son propre supérieur, le CFO Ha. La scène où Ju-no réalise que son frère a volé de l’argent à sa banque pour tenter de se rattraper est un coup de poing. Et cette phrase : "Je n’ai pas su voir à quel point mon frère était désespéré". Quel aveu de vulnérabilité pour un homme qui passe sa vie à tout contrôler.

Un final en forme de catharsis

L’audience disciplinaire contre Ju-no est l’un des moments les plus forts du drama. Assis face à ses accusateurs, il raconte son histoire sans fard, tandis que le CFO Ha – magnifique dans son rôle de pantin arrogant – tente de le faire plier. Mais la vérité finit toujours par triompher, et le retournement de situation, grâce à l’aide inattendue du CEO de Chacha Games (une scène hilarante où ils "piratent" un ordinateur… en volant le disque dur à l’ancienne), est jubilatoire.

Puis vient l’ultime confrontation. CFO Ha, dos au mur, se transforme en bête acculée. La bagarre qui s’ensuit, stoppée net par Soon-young et Jin-soo, est presque cathartique. Et quand le chairman le licencie sans même un entretien, on ne peut s’empêcher de sourire. La chute du méchant était inévitable, mais c’est la manière dont elle est traitée – avec une pointe d’absurde – qui rend la scène mémorable.

Et après ?

Le final ouvre la porte à une saison 2, avec CFO Ha réapparaissant sous les traits d’un "Director Ha" chez Samoel Funds, méconnaissable avec ses lunettes fumées et sa chemise ouverte. Le clin d’œil à sa "villain era" est savoureux, tout comme les épilogues qui laissent des questions en suspens. La grossesse de la docteure, les projets mystérieux de Ju-no avec Technician Jang… Autant de pistes à explorer.

Mais au-delà des intrigues, ce qui restera de The Art of Negotiation, c’est sa capacité à mêler humour et gravité, à humaniser un univers souvent perçu comme glacial. Les scènes du quotidien de l’équipe M&A – leurs déjeuners, leurs blagues, leurs silences complices – ont rendu ces personnages profondément attachants. Et c’est peut-être ça, la plus belle négociation du drama : réussir à nous faire croire, l’espace de douze épisodes, que ces héros d’écran étaient un peu des nôtres.

Alors oui, certains arcs narratifs sont restés en suspens. Oui, la résolution de la crise financière de Sanin est un peu expédiée. Mais peu importe. Parce que comme le dit si bien Ju-no : "Ce n’est pas terminé." Et nous, on est prêts à suivre cette équipe où qu’elle aille.

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