Karma sur Netflix : Un thriller coréen sombre où la vengeance du destin frappe sans pitié

Netflix frappe encore avec une nouvelle série thriller qui promet de nous tenir en haleine : Karma. Ce premier épisode plante le décor d'une histoire sombre où six destins s'entremêlent autour d'un thème universel : la vengeance du destin. Dès les premières minutes, on est plongé dans un univers où la cupidité mène à la chute, et où chaque action a ses conséquences. Un récit qui rappelle que le karma n'épargne personne.
Un début fracassantDès l'ouverture, Karma nous saisit par son ambiance glaçante. Un homme, interprété par Lee Hee-joon, est retrouvé ligoté dans un bâtiment en feu. Sauvé in extremis par les pompiers, il est hospitalisé dans un état critique, son visage méconnaissable sous les brûlures. Lorsqu'il murmure le nom "Park Jae-young", une médecin, jouée par Shin Mina, semble reconnaître ce nom. Un mystère qui s'installe dès les premières minutes, laissant présager des connexions bien plus profondes entre les personnages.
Le récit bascule ensuite quinze jours en arrière, nous révélant l'origine de cette tragédie. L'homme, simplement désigné comme "LE DÉBITEUR" dans les sous-titres, est au cœur d'une spirale infernale. Endetté jusqu'au cou, il fuit ses créanciers, dont un prêteur sur gages impitoyable incarné par Jo Jin-woong. La scène où ce dernier lui montre un autre débiteur en train de se faire prélever ses organes est particulièrement troublante, posant d'emblée les enjeux mortels de l'histoire.
La descente aux enfers d'un homme ordinaireCe qui rend Karma si captivant, c'est son exploration sans concession de la nature humaine. Le Débiteur n'est pas un héros, loin de là. C'est un homme ordinaire, rongé par l'égoïsme et le désespoir, prêt à tout pour s'en sortir. Même son propre père n'est pas sacré : lorsqu'il découvre une police d'assurance-vie à son nom, il élabore un plan macabre pour toucher l'argent.
Son complice ? Un ancien collègue, Jang Gil-ryong (Kim Sung-kyun), lui aussi désespéré. Leur alliance est malsaine, chacun cherchant à manipuler l'autre. La scène où ils négocient le meurtre du père, comme s'il s'agissait d'une simple transaction commerciale, est révélatrice de leur déchéance morale.
Quand le plan dérapeBien sûr, rien ne se passe comme prévu. Le meurtre du père est témoigné par une amie de ce dernier, et pire encore : le corps est retrouvé enterré dans les montagnes. Le Débiteur, qui pensait avoir monté l'alibi parfait, voit son plan s'effondrer. La scène où il simule le chagrin devant la police, passant des larmes crocodiles à la rage froide dès que l'officier a le dos tourné, est un moment d'acting remarquable de Lee Hee-joon.
On sent que l'histoire ne fait que commencer, et que les pièces de ce puzzle macabre vont lentement s'assembler. Pourquoi Shin Mina a-t-elle eu cette réaction en entendant le nom "Park Jae-young" ? Qui a vraiment manipulé qui dans cette affaire ? Et surtout : comment tous ces personnages sont-ils liés ?
Un thriller moral sans hérosContrairement à beaucoup de dramas coréens, Karma ne nous donne personne à qui s'identifier. Le Débiteur est détestable, Gil-ryong inquiétant, et les autres personnages qui vont entrer en scène promettent d'être tout aussi troubles. Mais c'est précisément cette absence de héros qui rend la série si fascinante.
On regarde, horrifiés mais captivés, comme on observe un accident : impossible de détourner le regard. Et avec un titre comme Karma, on sait que la vengeance du destin sera au rendez-vous. Après tout, en Corée comme ailleurs, on croit que ce que l'on sème, on le récolte. Et ces personnages ont semé bien plus que ce qu'ils peuvent imaginer...
Si vous aimez les thrillers psychologiques sans concession, Karma est fait pour vous. Attention toutefois : ce voyage dans les ténèbres de l'âme humaine n'est pas pour les âmes sensibles. Mais pour ceux qui osent s'y aventurer, la récompense sera à la hauteur du risque.
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