When Life Gives You Tangerines : Une série poignante sur les sacrifices familiaux et les rêves brisés

Si vous pensiez que les premiers épisodes de When Life Gives You Tangerines étaient déjà un coup de poing émotionnel, attendez-vous à être complètement submergé par les épisodes 5 à 8. Cette série continue de tisser une histoire poignante, mêlant rires et larmes, tout en explorant des thèmes profonds comme la parentalité, le sacrifice et la perte. Et franchement, c’est du lourd.

On reprend là où on avait laissé Ae-soon et Gwan-shik, un couple qui a déjà traversé pas mal de turbulences. Après avoir perdu son emploi, Gwan-shik sombre dans une dépression qui pèse sur toute la famille. Ae-soon, de son côté, se démène pour maintenir le foyer à flot, mais elle aussi est submergée par les responsabilités. La scène où elle demande de l’aide à sa grand-mère, sans même pouvoir prononcer les mots, est déchirante. On sent toute la pression qui pèse sur ses épaules, celle de devoir réussir pour honorer les sacrifices des générations de femmes qui l’ont précédée.

Heureusement, la grand-mère, interprétée par la légendaire Na Moon-hee, intervient avec une générosité qui fait chaud au cœur. Elle offre à Ae-soon et Gwan-shik de quoi acheter un bateau, leur permettant ainsi de reprendre le contrôle de leur vie. Mais attention, cette aide n’est pas sans rappeler les sacrifices des femmes de la famille, notamment ceux de la mère d’Ae-soon, qui avait supplié sa propre mère de veiller sur sa fille. C’est un rappel poignant que chaque génération porte le poids des espoirs et des rêves brisés de celles qui les ont précédées.

La série ne fait pas dans la demi-mesure quand il s’agit de montrer à quel point la vie peut être cruelle. Alors que la famille commence à trouver un semblant de stabilité, une tragédie frappe : leur plus jeune fils, âgé de seulement trois ans, disparaît lors d’une tempête. Le moment où Ae-soon et Gwan-shik réalisent qu’il est trop tard pour sauver leur enfant est dévastateur. Les acteurs livrent des performances à couper le souffle, et on ne peut s’empêcher de verser une larme (ou dix) en les regardant.

Cette perte a des répercussions profondes sur toute la famille. Ae-soon est rongée par la culpabilité, tandis que Gwan-shik se replie sur lui-même. Leurs autres enfants, Geum-myeong et Eun-myeong, portent également ce fardeau, chacun croyant être responsable de la mort de leur frère. C’est un rappel brutal que les traumatismes familiaux ne touchent pas seulement les parents, mais aussi les enfants, qui doivent grandir avec ce poids sur les épaules.

Le récit saute ensuite dans les années 1980, où l’on suit Geum-myeong, la fille aînée, qui entre à l’université de Séoul. C’est une étape majeure pour elle, mais aussi une source de pression immense. Elle doit non seulement réussir pour elle-même, mais aussi pour ses parents, qui ont tout sacrifié pour qu’elle puisse étudier. Et quand on voit à quel point elle se bat pour payer ses frais de scolarité, on comprend vite que la route vers la réussite est semée d’embûches.

Geum-myeong est également confrontée à des dilemmes moraux, comme lorsqu’une riche famille lui propose de passer un examen à la place de leur fille en échange d’un appartement à Séoul. Bien qu’elle ait désespérément besoin d’argent, elle refuse, restant fidèle à ses principes. Mais cette décision ne la protège pas des injustices, et elle se retrouve accusée de vol par cette même famille. C’est une scène qui met en lumière les inégalités sociales et la difficulté de gravir les échelons quand on part de rien.

L’un des moments les plus émouvants de ces épisodes est sans aucun doute la rencontre entre Geum-myeong et son père, Gwan-shik, à Séoul. Ce dernier a fait le voyage pour voir sa fille, mais celle-ci est trop accablée par ses propres problèmes pour lui montrer de la gratitude. Pourtant, quand Gwan-shik lui dit qu’il attrapera plus de poissons pour payer son loyer, on sent tout l’amour qu’il a pour elle. La scène où il monte dans le bus et la regarde avec des yeux pleins d’affection, la voyant encore comme la petite fille qu’elle était, est à couper le souffle. Préparez les mouchoirs, parce que c’est du lourd.

Le volume d’été se termine sur une note à la fois triste et pleine d’espoir. Ae-soon et Gwan-shik décident de vendre leur maison pour permettre à Geum-myeong de partir étudier au Japon. C’est un sacrifice énorme, mais ils le font avec le sourire, sachant qu’ils réalisent ainsi leurs propres rêves à travers leur fille. Ae-soon, qui a toujours rêvé d’étudier, voit enfin une partie de ses aspirations se concrétiser, même si c’est à travers Geum-myeong.

Ces épisodes sont une véritable claque émotionnelle, mais aussi une réflexion profonde sur les sacrifices familiaux, les rêves brisés et la résilience. La série continue de capturer avec brio les nuances de la vie, mélangeant habilement humour et tragédie. Et avec la promesse d’un troisième volume qui explorera l’automne de la vie de nos personnages, on a hâte de voir où cette histoire nous mènera. Préparez-vous, parce que ça va être intense.